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Jardin japonais : mode d’emploi

Le jardin japonais est chargé de significations , il apporte un tas d’informations sur son propriétaire. Nous devrions plutôt dire LES jardins japonais, puisqu’en tous temps il a évolué ou changé radicalement, en toutes circonstances il s’est adapté, sachez aussi que le Japon est un pays au climat varié, puisqu’il s’étale sur une grande longueur du nord au sud.

Vous verrez a travers cette page que le jardin japonais est destiné au calme, à l’apaisement et à l’expression d’un rang de noblesse.

Significations symboliques

Le jardin dans l’esprit des Japonais anciens, annonce la personnalité et le rang de la famille, par sa taille , par ses aménagements, par son entretien et par son style. Chaque époque majeure de l’histoire du Japon marque des changements radicaux dans l’aménagement du jardin , en raison de modes, cultures et états d’esprit. Par cela, j’entend que si nous prenons l’exemple du jardin ZEN il est complètement dénué de végétation, seul la pierre, et le sable composent le paysage. Tandis que les jardins plus modernes sont des jardins d’ombre composés de végétaux persistants et caduques, de roches de granite, de petits ruisseaux ou pièces d’eau.

Le but recherché est d’imiter au maximum la nature en cachant tout l’aspect de l’entretien par la main de l’homme, les différences apparaissent entre temples , maisons particulières, salons de thé, châteaux. Je ne me sens pas suffisamment capable de vous en dire plus au niveau culturel, quelqu’un le fera sans doute mieux que moi. Moi, je vais juste vous présenter plusieurs aspects pratiques utiles à la réalisation d’un jardin japonais.

Le climat

Quand on parle du Japon, la première chose qui vient en tête est la pluie et la neige. C’est bien plus compliqué que ça, le Japon se compose d’un grand nombre d’îles et s’étale sur plus de 2000 KM , son climat varie donc fortement du nord au sud et est un climat insulaire, cela veut dire que les hiver peuvent êtres très froids, comme les étés peuvent être très chaud, une période où les pluies sont très fréquentes, et le reste du temps les précipitations sont faibles, les îles du sud se prêtent particulièrement à la culture des oranges, du thé, du riz, tandis que plus au nord le froid empêche toute culture tropicale. Vous aurez donc compris qu’il est impossible d’exposer tous les styles de jardins réalisables, mais la suite devrait vous suffire.

Températures théoriques minimum

Zone 6: -21°C à -16°C
Zone 7: -16°C à -12°C
Zone 8: -12°C à -7°C
Zone 9: -7°C à -1°C
Zone 10: -1°C à 4°C

Ces températures sont représentatives d’hivers moyens, pouvant être plus ou moins variables d’une année à l’autre.

C’est pourquoi, il faut rester vigilant en utilisant ces données.

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Les points essentiels

Le jardin japonais étant une représentation de la nature, doit être composé de pierres de GRANITE ou pierres volcaniques (uniquement!!! Pas de pierres bleues), un ruisselet ou une pièce d’eau car l’eau est inévitable, elle y est présente partout. Des plantes et arbres caducs et des plantes et arbres persistants. Les seule fleurs admises sont les rhododendrons, les iris, et azalées, hostas, mais n’oublions pas les floraisons des arbres et arbustes qui sont du plus grand effet, tout le monde connaît les magnifiques floraisons de cerisiers du Japon, mais à cela s’ajoute aussi le Mahonia, Fatsia, orangers et citronniers, glycine, Magnolia, pierris. Ces floraisons sont éphémères mais successives, il ne faut en aucun cas qu’il devienne un jardin de grand-mère fleuri du printemps à l’automne. Les colorations changeante des feuillages durant l’année, ainsi que divers effets végétatifs se chargeront du reste , croyez-le bien…

Quelques plantes

Pour mener à bien votre opération il faudra avant tout déterminer les possibilités de votre climat, qui donneront peut-être l’occasion d’améliorer le jardin. Ici, je vais vous présenter quelques plantes typiques du jardin japonais qui sont pratiquement nécessaires pour ne pas choquer le paysage, et d’autres plutôt optionnelles :

Plantes indispensables

Les pins

Tous les pins sont à leur place dans le jardin japonais, ils sont depuis longtemps avec la grue et la tortue des symboles de la longévité, on le retrouve partout généralement taillé en candélabre, ce qui lui donne cet aspect vieilli si enchanteur.

Ces quelques variétés, sont particulièrement adaptées: Pinus nigra (pin noir), Pinus parviflora (pin du japon),Pinus contorta (pin tortueux),Pinus mugo (pin nain des montagne), Pinus strobus ‘nana’ ‘radiata’

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Les érables

Les variétés rouges de petite taille seront à privilégier, s’il s’agit de variétés originaires du Japon , le sol y étant volcanique donc acide, il faudra prévoir lors de la plantation une certaine quantité de terre de bruyère pour permettre à l’arbre de se développer normalement. Ce n’est pas une raison pour oublier les jolis feuillages verts, passant du vert clair en été au jaune en automne, c’est en effet, l’une des essences de choix dans les coloris durant l’année. Les érables sont des arbres à feuillage caduque, qui laisseront donc un vide en hiver. Leur feuillage est particulièrement varié aussi bien en coloris qu’en formes.

Acer palmatum (petit arbre rouge), Acer Ginnala, Acer Japonicum, Acer Maximowikzianum (15M de hauteur)


Les cerisiers

L’éclat de fleurs roses au printemps est spectaculaire mais très court, d’autres cerisiers sont à floraison blanche. Les roses sont à préférer et encore une fois existent en grande, moyenne ou petite taille. Si la place ne manque pas le plus grand sera le mieux, mais à condition que sa surface couvre moins d’un dixième du jardin, sinon les petites variétés sont suffisantes.

variété HISAKURA, HAMANOGAWA. PRUNUS Incisa, PRUNUS Mume , PRUNUS Okame, PRUNUS Glandulosa (nain 1,50 M)

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Les bambous.

Une très grande diversité de bambous existent, le symbole de l’Asie par excellence, le bambou s’adapte à tous climats. Un feuillage généralement vert clair et dense entoure de belle chaume. Il peut servir de massif, de haies , (attention que la haie vue telle quelle, doit être un mur de verdure non uniforme entrecoupé de palissades et autre arbustes). Le bambou peut être employé aussi comme couvre-sol taillé à hauteur de 10 cm régulièrement comme une pelouse.

Parmi les 1200 espèces différentes de bambou on distingue deux formes radiculaires. Certains sont CESPITEUX, cela signifie que leur rhizome ne se déploie que dans un périmètre bien délimité à partir de la touffe et ne s’élargissent jamais, par contre d’autres sont de type TRACANT, ceux-ci sont plus embêtants pour les petits jardins étant donné que le développement est très important et qu’une plante adulte peut émettre des rejets à plus de 9m. du pied. Si votre intention n’est pas d’en faire rapidement une forêt il est indispensable lors de la plantation d’entourer la motte sur un diamètre d’un mètre et une profondeur de 40 cm d’une toile ou autre bordure entravant le développement des rhizomes. Le feuillage est parfois panaché, ou très large, ou très fin, ou à chaume noire, ….

Foret de bambous (PHYLLOSTACHYS Edulis) Higashiyama-Ku SASA Veitchii (1M -20°C), PLEIOBLASTUS Pumilus (couvre-sol), SHIBATAEA Kumasaca (haies basse et couvre-sol), SASA Palmata Nebulosa (-18°C 2M), FARGESIA Murielae (peureur, 2M), PHYLLOSTACHYS Augusta, PHYLLOSTACHYS Sulfura (15M , -20°C), PHYLLOSTACHIS Edulis(photo)

Les fougères

Qui dit jardins d’ombre dit fougères, là encore, une grande diversité existe, et les choix personnels, ne feront pas de mal, disposez-les individuellement ou en petit ensemble de 3, 5 ou 7 pieds qui sont les chiffres fétiches des Japonais. Surtout pas de massif forestier. Les fougères s’adaptent à tout les milieux sauf sec, préfèrent la fraîcheur , un sol drainé, et l’humidité. Pas d’espèces préférées, votre choix se portera sur des fougères à pied unique.

Les graminées

Il faut prévoir des touffes de graminées, telle que miscanthus, roseaux , laîches généralement aux abords de pièces d’eau et ruisselets , cela permet l’évocation marécageuse du milieu naturel.

Les YUCCAs

Le YUCCA ne se présente plus en Europe, tout le monde le voit dans les jardin avec son feuillage sombre raide aux airs agressifs. Il trouvera sa place sur un îlot ou en sol sec mais très éclairé. On peut en trouver maintenant, dans certaines jardineries, qui ont des troncs d’une belle dimension.
YUCCA Robusta , YUCCA Filifera.

Les IRIS

Plusieurs variétés d’iris d’origine japonaise, mais étant un peu sensibles au froid , il est préférable d’utiliser des espèces sibériennes qui ne changerons pas grand-chose au regard. Les iris se plantent par touffes isolées en bordures de pièces d’eau ou ruisseau. De nombreuses variétés et hybridations offrent une multitude de couleurs.
IRIS Sibirica (iris de Siberie), IRIS Japonica (iris du Japon), IRIS Ensata (Iris du Japon), IRIS Kaempferi (Japon)

Rhododendrons et Azalées

Une touche de couleur intéressante mais encore une fois éphémère, les Rhododendrons et Azalées seront plantés en sol acide, une bonne quantité de terre de bruyère est importante lors de la plantation en sol neutre. Des tailles et des coloris divers et un magnifique feuillage vert toute l’année. Il est possible en jouant sur les périodes de floraisons d’obtenir des floraisons d’avril à mai, puisque des variétés sont hâtives d’autres très tardives.
variétés: ‘Hino Crimson’ et ‘atsugiri'(petite et hâtive), ‘Etna’ (petite mi-saison), ‘Kermesina’ (petite, tardive), ‘Hino-Mayo’ (grande hâtive), ‘Christina’ (grande demi-saison), ‘Blue Danube’ et ‘Rosa King’ (grande tardive)

Exemples de jardins

Le jardin ZEN.

Le jardin ZEN est aussi appelé ‘jardin sec’ pour la simple et bonne raison , comme vous pouvez le voir sur cette photo que ni eau ni plante ne sont utilisées pour la réalisation du décor, seuls les pierres, les graviers et le gros sable sont utilisés. Il fait son apparition au 14ème siècle, où l’essor de la secte ZEN prend de l’ampleur, mais le jardin sec se perpétuera jusqu’à nos jours entourant certains temples. N’ayant pas un aspect esthétique des plus intéressants, il trouve pourtant son intérêt au niveau spirituel. Il est la représentation de l’eau calme dans laquelle se trouvent de petites îles paisibles incitant à la méditation. Le calme absolu y règne.

Ce type de jardin se caractérise souvent par des roches monolithiques se trouvant mises en évidence sur de légères buttes (représentation d’îles). Celles-ci sont souvent partiellement couvertes de mousse. Autour de ces roches, l’eau est représentée par une étendue plus ou moins grande de gros sable ou de graviers, quotidiennement ratissés, donnant ainsi un effet de vagues tourmentant la surface de l’eau. Ne pas oublier que pour que l’effet soit parfait il faut pratiquer des vagues circulaires autour de chaque obstacle.

De forme généralement rectangulaire il est pratiquement toujours entouré de cloisons de bois ou de chaume et exerce son emprise sur le regard directement par une entrée donnant sur son flanc.

N’est pas à conseiller pour un jardin particulier, étant donné l’entretien demandé après chaque averse et aussi l’ennui profond qu’il suscite après quelques mois de contemplation. Jamais de plantes visibles de l’intérieur de l’enceinte, jamais de lanterne de pierre, ni arbres, ni eau, ni autres décorations d’ailleurs ne sont permises dans ce décor froid et monotone.

Les lacs et pièces d’eau

Voici un exemple typique de grand lac, qui constitue par excellence le centre visuel de ce jardin. Rares sont ceux qui peuvent se permettre ce genre de choses, mais rien n’empêche de miniaturiser l’ouvrage.

Une petite mare de quelques mètres carrés apporte déjà un contraste avantageux. Puisque l’eau est un élément majeur, elle sera utilisée avec modération mais très visible quand même. On peut s’en passer de la façon que vous verrez après.

Dans cette mare vous disposerez une ou plusieurs roches de granite ou pierre volcanique, représentant des îles. Il faut éviter les chiffres pairs et alignements, à l’exception de 2 dans le cas des îles. Tiens pourquoi donc ?? C’est étrange, pourquoi seulement dans ce cas ce chiffre deviendrait-il bénéfique ?? La réponse se retrouve au fin fond de l’histoire du Japon, l’une et l’autre symbolisent la tortue et la grue, toutes deux symboles d’éternité, le troisième étant le pin mais il n’a pas sa place dans l’eau.

L’eau y est toujours présente en couche très mince, entre 15 et 30 cm, les galets constituent un bord de l’eau sous forme de petite plage ainsi que le fond. Choisir des galets de tailles et couleurs différentes.

Ce bord s’estompe progressivement dans la végétation couvre-sol. Des pierres anguleuses peuvent aussi êtres utilisées pour tenir les bords de la mare, mais prenez garde dans ce cas à ne pas exagérer l’utilisation en bordure. Les plantes couvre-sol tels que les mousses et bambous tapissants taillés régulièrement à la cisaille, aménageront les abords directs, ainsi que laiches, roseaux et iris.

L’eau peut accueillir des nénuphars et lotus, ainsi que d’autres plantes aquatiques, mais il ne faut pas oublier la faune très importante qui établira un écosystème progressif. Un sujet de choix est la carpe japonaise appelée KOI (se prononce koï), aux jolies couleurs tâchetées, la plus connue étant rouge et blanche.

Ce qu’il faut toutefois éviter c’est d’introduire des sauriens et batraciens étrangers même parfaitement adaptés au climat. Ce détail peut réduire à néant tout un écosystème par le fait même que certain insectes peuvent disparaître, entraînant la disparition de certaines plantes, oiseaux et autres animaux, car l’écosystème est un processus très compliqué que je ne me risquerai pas à expliquer. Soyons bons amis de la nature et ne construisez pas un jardin par pur caprice.

Le jardin d’ombre

Le jardin japonais est dans sa grande partie un jardin d’ombre, c’est à dire qu’il est composé de quelques grands arbres et d’autres plus petits. Dans le cas d’un petit jardin, la surface couverte par un arbre ne peut pas dépasser un tiers de la surface, sinon il vaut mieux s’abstenir, ou utiliser des espèces naines qui seront toutes aussi belles.

En règle générale, il est d’une apparence proche à un paysage naturel dans lequel on essaie par toutes les astuces d’effacer les traces de la main des jardiniers. Imiter la nature en l’améliorant, tel est le défi !

Qui dit ombre, dit fougères, mousses, azalées, bambous….

Une partie ombragée doit toujours être présente. Pour améliorer le décor, généralement on y trouve quelques roches de granite, des reliefs, des plantules, des bambous. Quelques racines dépassant du sol sont d’un effet vieillissant intéressant, et puis surtout il ne faut pas oublier les petit buissons persistants ou caducs, tels houx, cotoneaster, petit palmier Trachycarpus Wagnerianus qui est une espèce native du Japon.

Au centre de cette ombre, généralement légèrement surélevé, on peut y trouver une petite maison de thé, ou un petit autel de prière.

Le plus important à retenir est de ne jamais surcharger le paysage, afin qu’il garde un aspect naturel sans quoi la philosophie japonaise serait perdue. Quelques détails suffisent à dénaturer cette ambiance.

Il est fort important d’échelonner la végétation de façon a ce qu’elle reste visuellement agréable en toutes saisons. Pour ça il suffit de jouer avec les floraisons, les colorations de feuillage, les persistants et les caducs.


Les ornements

Le tsukubai

Un tsukubai est une petite fontaine servant de lave-mains. Souvent quand l’eau y est potable une petite louche de bambous y est posée pour boire.
Souvent constitué d’une cuvette en pierre, soit taillée soit creusée naturellement, un bambou sert de conduit d’écoulement. Il est utile et apporte un bruit d’eau qui trouble le calme relatif du jardin.

Dans les temples on peut souvent voir de grands tsukubai recouverts d’un toit, un bac de pierre et une rigole d’évacuation. Encore une fois les louches sont présententes. Dans ce cas l’eau s’écoule d’une statue métallique d’animal (peut-être du bronze ?).

Le shishi-odoshi (chasse cerf)

Le shishi-odoshi est un élément utilisé aux abords des forêts qui par son bruit régulier et saisissant fait peur au gibier.

Un bambou à fond bouché est en équilibre entre deux pieds.

Un conduit le rempli d’eau et une fois rempli, il bascule et se vide et retombe sur une pierre en faisant un bruit sec.

Attention, il est décoratif mais devient vite infernal si vous ne l’amortissez pas, c’est pourquoi il est rare.

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Les statues

Les statues sont plus rares et font souvent partie de cours d’édifices de grande importance. Ici sur cette photo , il s’agit d’une statue représentant un moine pèlerin.

Parfois c’est un Bouddha ou un animal.Dans le cas des fontaines, il s’agit presque toujours d’un animal, parfois a l’aspect étrange presque préhistorique, telle la fontaine de Heian Jinja à Kyoto.

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Les barrières de bambous

Ici encore, on touche à un élément clé, qui est la construction à l’aide de perches de bambous.

Les barrières, rampes, pergolas, tuteurages, palissades de division. Tout cela devra généralement être réalisé a l’aide de bambous, de petit ou gros diamètre. La technique à adopter pour les assembler est de les nouer ensemble à l’aide de solides cordes noires. Les clous et vis sont à éviter mais peuvent être utiles dans certains cas où il y a danger.

Sur cette photo vous pouvez voir les barrières du parc entourant le Kinkakuji à Kyoto. Remarquable exemple d’entretien permanent, un parc prestigieux comme presque tous ceux que vous trouverez à Kyoto.

Les lanternes de pierre

Tout le monde connaît ces fameuses lanternes de pierre qui sont souvent purement décoratives et existent sous diverses formes.

Elle étaient autrefois bien utiles, une fois la nuit tombée (tôt au Japon), elles étaient allumées pour permettre aux invités de trouver le chemin menant à un temple, une maison, ou une maison de thé,… et c’est pourquoi, elle se trouvent généralement aux abords des sentiers.

Généralement on la connaît plus particulièrement taillée, mais elle existe aussi souvent dans un style plus brut, construite à l’aide de pierres aux formes naturelles convenant à la construction d’un pied, d’une logette de lanterne, d’une coiffe, et une faîte. Voyez donc ça sur la photo du bas.

Taille

Que serait un jardin japonais sans ses conifères, cotoneaster , orangers, taillés ? Beau mais différent.
La taille sert à trois choses: l’entretien de branches morte ou inutiles bien sûr, mais aussi au vieillissement artificiel d’un arbre ou d’une plante, tout en gardant un aspect naturel.

La troisième est de donner un aspect curieux , purement artificiel et esthétique. Non ce n’est pas de l’art moderne ni de la taille à la française. Prenons l’exemple des thuyas, ces conifères qui vous servent peut-être de haie au jardin japonais. Il est très vertical et conique. On peut en faire un arbre clair aux branches terminées par une touffe taillée.

Voyez sur la première photo, la manière de vieillir un pin ou une autres plante. L’élimination fréquente des bourgeons terminaux va entraîner la formation d’un grand nombre de ramifications, qui donneront de belles masses de verdure denses.

Le plus simple est de vous procurer un livre pour bonsaï, la technique étant très ressemblante pour le jardin japonais.

Toutes les parties en rouge, sont celles à éliminer. Vous constatez donc que de cette manière nous obtenons des branches tortueuses et fort simples, sur lesquelles quelques touffes subsistent, contrairement aux jeunes pins très chargés et symétriques. Sur le tronc de manière générale, on enlève une branche sur deux.

Sur cette photo prise au Temple Higashi Honganji à Kyoto vous pouvez distinguer sous le pin à droite, des piquets qui retiennent fermement ses branches afin de lui donner la forme attendue et d’empêcher les dégats des neiges trop lourdes durant l’hiver.

Pour maintenir certaines branches dans une forme spéciale, des tiges d’acier sont souvent utilisées dans les jardin japonais.

Les autres conifères sont souvent taillés de cette façon. Pratiquement tous les conifères seront utilisables, mais à vous de les choisir. Le pin doit rester dominant.

Mise en forme

Vous voyez sur ce croquis, la méthode utilisée pour un pin dans son jeune âge, c’est à dire tant que les branches et le tronc sont suffisamment flexibles pour être déformés sans forcer.

Ici vous pouvez voir un cas classique de jardin japonais utilisant 2 perches de bambous principales, qui servent d’étais principaux pour la structure. Chaque branche principale sera maintenue par une autre perche tenue horizontalement et attachée aux deux autres ou au tronc lui même.

Ce que vous voyez ici est la mise en forme tenant approximativement la tête au dessus du pied de l’arbre. Je ne sais pas a quelle époque appartient cette technique.

Quelques années seront nécessaires pour que cela prenne réellement effet.

L’arbre étant beaucoup plus agé, il faudra recourir à ce genre de soutien costaud et structuré, qui avant tout retiendra les branches sous le poids de la neige, et bien sur imprimera la forme au branches.

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