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Une journée à Hirosaki

Située dans la région de Tsugaru nord de Honshu, la petite ville de Hirosaki ne fait partie du plan de route que de peu de touristes, et pourtant, elle a tant à offrir.

La plupart des japonais la connaissent pour ses sublimes cerisiers qui encerclent son château du XVIIe siècle. Mais Hirosaki, c’est bien plus encore.

À l’instar du jardin commémoratif de toute beauté de Fujita, de son impressionnant sanctuaire aux 33 temples, ainsi que de son excellent musée où l’on pourra découvrir le travail d’artisans locaux en direct.

Artisanat à l’honneur

La région de Tsugaru s’étend sur toute la péninsule ouest de la préfecture d’Aomori à Honshu. Dans ces contrées reculées du Japon, Hirosaki fait figure de pôle majeur. Pourtant, elle compte moins de 180 000 habitants. L’atmosphère y est agréable, décontractée, et en tant que capitale de la période d’Edo, elle jouit d’un riche héritage historique et culturel.

Si vous séjournez à Hoshino Resorts KAI Tsugaru, Hirosaki est à tout juste 10 minutes en train depuis la station d’Owani qui se trouve à proximité. Ce ryokan est l’endroit idéal pour vous lancer à la découverte de la région de Tsugaru.

En tant que convive, vous pourrez faire l’expérience du shamisen, instrument typique de la région, grâce aux concerts organisés en soirée. Vous pourrez également goûter à la crème de la crème de la gastronomie locale, y compris au thon Oma, variété particulièrement fondante.

Vous vous familiariserez également avec l’art délicat de la broderie kogin, tradition régionale à laquelle la décoration du ryokan rend hommage.

Château mouvant

À votre arrivée à la gare de Hirosaki, filez au parc du château. Le plus rapide pour vous y rendre sera de prendre le bus. Sinon, comptez une trentaine de minutes à pied.

On entre dans ce grand parc à la verdure luxuriante par d’imposants portails en bois situés ça et là autour du parc. De nombreux petits ponts rouges traditionnels et toute une série de douves profondes jalonnent le parc. On connaît également ce parc pour ses 2 600 cerisiers ou sakuras, qui attirent un nombre impressionnant de visiteurs au printemps, près de deux millions dans le cadre du Festival des cerisiers en fleurs.

Pendant cette quinzaine, difficile de faire plus photogénique. Citons par exemple le “tunnel” de cerisiers qui longe les douves ouest sur les deux rives. Lorsque les fleurs roses commencent à tomber, elles recouvrent intégralement l’eau pour y flotter délicatement.

Si le château de Hirosaki fut initialement construit en 1611, tout ce qu’il en reste aujourd’hui est un donjon sur trois niveaux perché en haut de la motte. En 2015, ce donjon de 400 tonnes a été déplacé à quelques 70 mètres de là en vue de rénover ses murs porteurs.

Mais pour ce faire, il aura fallu 3 mois et tout un ensemble de vérins hydrauliques et de remorques. Une exposition à l’intérieur du donjon vous permettra d’en savoir plus sur cet extraordinaire exploit d’ingénierie.

C’est également un excellent point de vue sur le mont Iwaki, ce grand géant volcanique qui veille majestueusement sur la plaine de Tsugaru.

Paysages classiques

Dans le sud-ouest du parc, le jardin commémoratif de Fujita est un splendide exemple de jardin japonais traditionnel.

Située à l’écart dans le haut du parc, on y trouve une maison au sol recouvert de tatamis, avec un jardin en contrebas et un petit étang.

Paysage d’une esthétique rare, les arbres suivent des courbes défiant la gravité, leurs branches inférieures étant soutenues par des piliers placés à différents endroits stratégiques. L’eau d’une cascade vient se déverser le long d’un pont rouge, et des iris et azalées apportent des touches colorées à la pelouse impeccablement tondue.

Faites une pause déjeuner ou café au salon de thé, construit dans un style occidental immanquable assez typique d’un grand nombre de bâtiments construits au XXème siècle à Hirosaki.

Passé féodal

Depuis le jardin commémoratif de Fujita, vous pourrez vous rendre au sanctuaire zen de Hirosaki en 10 minutes de marche. Pas moins de 33 temples y ont été réunis au début du XVIIe siècle pour constituer le cœur spirituel de la ville.

Le plus impressionnant d’entre eux est le Chosho-ji, temple de la famille Tsugaru, avec son portique principal de 16 m de haut qui domine tout le site.

Si vous avez le temps, revenez au parc du château pour explorer la partie nord, où l’ancien district des samouraïs vous donnera un aperçu de la vie à l’époque des seigneurs féodaux. Vous pourrez visiter les résidences de trois samouraïs qui furent au service du clan Tsugaru au XVIIe siècle. La plus grandiose est la demeure Ito, où résidait le médecin du clan.

Artisanat à l’honneur

À quelques minutes de là, l’excellent musée Neputa-mura rend hommage au terroir de la localité. On pourra notamment y découvrir le célèbre festival Neputa. Celui-ci, qui a lieu en août, se caractérise par ses lanternes au délicates décorations peintes sur un papier washi façonné pour prendre toutes sortes de formes et de tailles.

Dans une salle plongée dans l’obscurité avec une hauteur de plafond impressionnante, vous découvrirez une sélection de lanternes illuminées, et vous pourrez même vous essayer au tambour traditionnel qui résonne pendant le festival.

Derrière la salle principale, une ancienne brasserie de riz a été transformée en studio de production et vitrine d’artisanat local. Vous pourrez y observer des artisans à l’œuvre, fabriquant poupées Kokeshi, habits aux broderies kogin, poissons rouges de neputa, ainsi que tout un ensemble de jouets en bois pour enfants, notamment les toupies zuguri typiques de la région.

Un lieu idéal pour se procurer un cadeau original et unique en souvenir d’une journée d’excursion à Hirosaki.

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